Le rapport de la Mission d’information sur le médicament
Le 23 juin dernier, le rapport de la Mission d’information sur le médicament présenté par @Audrey Dufeu et @jean-Louis Touraine a été adopté en Commission des Affaires sociales.
Ce rapport a permis de replacer le circuit du médicament au centre du débat, en mettant en évidence les disfonctionnements de la filière et l’urgence d’une action publique en la matière. Manque d’investissements financier et politique, gouvernance dispersée, disparités de l’accès précoce à l’innovation… c’est le patient qui pâtit in fine du processus d’innovation ralenti et de la marchandisation croissante de la santé en France.
En évoquant le processus d’innovation, la gouvernance ou encore la souveraineté sanitaire, le rapport met également la lumière sur les situations de pénuries de médicaments qui se multiplient, et leur impact important sur les professionnels de santé. Selon l’@USPO, plus de 75% des pharmaciens d’officine passent 15 à 60 min par jour à répondre aux ruptures d’approvisionnement. Au sein des hôpitaux, ces ruptures provoquent une forte désorganisation des services et une modification des protocoles de soin.
Les ruptures d’approvisionnement de médicaments nécessitent des réponses rapides, et ainsi des ressources humaines supplémentaires. Or, en milieu hospitalier, celles-ci sont déjà en tension. La chaine d’approvisionnement doit donc être sécurisée pour éviter ces situations de désorganisation fortement chronophages, et une circulation plus efficace de l’information entre tous les acteurs concernés par la chaine du médicament doit être mise en place.
Omnicell s’investit dans la sécurisation du circuit du médicament, en proposant des équipements qui permettent d’en automatiser la gestion et la distribution. L’entreprise travaille également à une économie des ressources humaines pour que les professionnels de santé puissent se recentrer sur leurs tâches cliniques. Ayant participé à la consultation publique de l’@ANSM sur les plans de gestion de pénuries de médicaments au mois de juin, nous soutenons ainsi plusieurs recommandations émises par la Mission d’information du médicament :
- Renforcer et préciser les dispositifs de prévention et de gestion des pénuries de médicaments: les médicaments d’intérêts thérapeutiques majeurs doivent faire l’objet d’une attention particulière, et les plans de gestion de pénuries doivent prendre en compte tous les acteurs impliqués dans la chaine d’approvisionnement et de distribution, en incluant les concepteurs de solutions numériques qui interviennent dans les tâches de gestion et d’inventaire dans les établissements de santé
- Renforcer le partage d’informations entre les acteurs et améliorer la fluidité de la chaine de distribution du médicament: l’origine des tensions et la date de remise sur le marché des produits doivent être connues afin de limiter la désorganisation des services. L’intéropérabilité des systèmes au sein des structures de santé permettra un partage d’information efficace et fiable, une meilleure fluidité dans la distribution.
- Renforcer la transparence sur les stocks disponibles tout au long de la chaine d’approvisionnement, et harmoniser les règles de stockage au niveau européen.
Le sujet de la filière du médicament comporte toujours trop de zones d’ombre, et le système de santé subit encore le manque de coordination des différentes instances et des divers acteurs impliqués dans la chaine d’approvisionnement notamment. Omnicell soutient l’appel à la transparence que l’on lit dans le rapport, encourage la traçabilité des produits de santé, et rappelle la nécessité d’un accès à l’innovation simplifié.
